Indispensable consoude
Telle plante est sécrétagogue, dépurative, émolliente, carminative et cholagogue.
Il faudrait d’ailleurs un lexique car on n’est pas censé connaître tous ces mots barbares.
En passant, tout de même :
Sécrétagogue veut dire qu’elle favorise les sécrétions d’hormones
Dépurative : purifie le sang et élimine les poisons
Émolliente : détend les tissus d’un organisme
Cholagogue : chasse la bile vers l’intestin
Carminative enfin, est mon préféré : tout le monde imagine que « carminative » est quelque chose qui fait rougir, à cause de la couleur carmin. En fait, c’est un traitement qui « favorise l’expulsion des gaz intestinaux », pour être poli.
La consoude consolide et ressoude
Mais revenons à notre consoude. Pendant des siècles, nos grands-mères ont fabriqué des pommades de consoude pour soigner les plaies et les bosses.
En effet, la consoude tient son nom du latin consolida, car elle consolide la peau, les tendons, les ligaments, les os. Ses propriétés cicatrisantes sont dues à la présence en abondance d’allantoïne, agent efficace du renouvellement cellulaire.
Le remède est toujours très utilisé actuellement contre les entorses et ecchymoses, ces lésions de la peau qui se forment chez les personnes qui restent alitées trop longtemps (patients cancéreux, mourants).
La recette est toute simple : on broie de la racine fraîche épluchée, récoltée à l’automne. La texture est gluante et collante. On la mélange à de la vaseline. On porte le tout à ébullition et on laisse reposer une nuit. La mixture est ensuite filtrée et mise en pot pour servir à tout moment. La vaseline se sera chargée des principes actifs de la consoude.
La consoude n’est pas une mauvaise herbe
Comme tant d’autres plantes médicinales de premier plan, la consoude est victime de l’oubli et de l’ignorance de tant d’entre nous.
Elle est d’autant plus détestée des jardiniers que ses grosses feuilles repoussent à toute allure chaque fois qu’on les arrache.
Il est vrai que, si vous ne faites rien, votre potager est bientôt envahi.
Mais pour résoudre le problème, il suffit de changer de perspective.
Vous vous apercevez alors que ces feuilles qui poussent et qui repoussent sont en vérité… un don pour votre jardin, tel une corne d’abondance qui déverse continuellement ses bienfaits sur vous, gratuitement.
En effet, au lieu de vous désespérer de voir pousser ces feuilles, réjouissez-vous et coupez-les au couteau. Avec certaines précautions, vous pouvez les manger (j’y reviens plus loin), mais si vous n’avez pas faim, récupérez-les quand même car elles font un excellent activateur de compost.
Elles font un engrais liquide, aux vertus semblables au purin d’orties. La recette est simple : placez 1 kg de plantes dans 10 litres d’eau, laissez fermenter 15 jours à 20°C, filtrez. Diluez cet engrais dans de l’eau à 5 ou 10 % et versez au pied de vos plantes.
Vous pouvez aussi placer des feuilles de consoude sèches au fond des trous de plantation de tomates et de pommes de terre. Elles se transformeront en très bon terreau. La consoude aide à la multiplication des racines.
Elle-même est d’ailleurs capable de plonger ses racines extrêmement profondément, à plus de deux mètres. La consoude joue donc ce rôle vital pour les jardins de remonter des minéraux à la surface, comme la potasse dans ses feuilles, ce qui explique leurs vertus fertilisantes.
Comment la consoude collabore avec les abeilles
Les fleurs de la consoude attirent beaucoup d’abeilles et d’insectes. À noter à ce sujet une anecdote : les jeunes fleurs de consoude sont rose/rouge, tandis qu’elles deviennent bleues en arrivant à maturité.
Les jeunes fleurs de consoude sont roses, et donc invisibles pour les abeilles
qui passent à côté sans les voir et sans les déranger.
Arrivées à maturité, les fleurs deviennent bleues et attirent ainsi les pollinisateurs.
Ce changement de couleur n’est pas un hasard.
En effet, les abeilles ne voient pas le rose. Cela permet d’éviter qu’elles ne viennent butiner les fleurs trop tôt, ce qui serait nuisible pour la plante. En devenant bleues, les fleurs peuvent attirer les abeilles au bon moment, lorsque leur intervention permet la pollinisation. Tous les insectes sont concernés.
Les recettes à base de consoude ne sont toutefois à consommer qu’à l’occasion et en petites quantités, pour se faire plaisir, afin d’éviter tout risque d’intoxication.
Jean-Marc Dupuis
Commentaire de Pierre DANIS
Il y en a dans mon jardin et je remercie notre Créateur pour sa Sagesse et sa providence. Dans sa grâce, Il nous a donné cette plante, entr'autre pour nous aider à survivre dans un monde déchu.
Telle plante est sécrétagogue, dépurative, émolliente, carminative et cholagogue.
Il faudrait d’ailleurs un lexique car on n’est pas censé connaître tous ces mots barbares.
En passant, tout de même :
Sécrétagogue veut dire qu’elle favorise les sécrétions d’hormones
Dépurative : purifie le sang et élimine les poisons
Émolliente : détend les tissus d’un organisme
Cholagogue : chasse la bile vers l’intestin
Carminative enfin, est mon préféré : tout le monde imagine que « carminative » est quelque chose qui fait rougir, à cause de la couleur carmin. En fait, c’est un traitement qui « favorise l’expulsion des gaz intestinaux », pour être poli.
La consoude consolide et ressoude
Mais revenons à notre consoude. Pendant des siècles, nos grands-mères ont fabriqué des pommades de consoude pour soigner les plaies et les bosses.
En effet, la consoude tient son nom du latin consolida, car elle consolide la peau, les tendons, les ligaments, les os. Ses propriétés cicatrisantes sont dues à la présence en abondance d’allantoïne, agent efficace du renouvellement cellulaire.
Le remède est toujours très utilisé actuellement contre les entorses et ecchymoses, ces lésions de la peau qui se forment chez les personnes qui restent alitées trop longtemps (patients cancéreux, mourants).
La recette est toute simple : on broie de la racine fraîche épluchée, récoltée à l’automne. La texture est gluante et collante. On la mélange à de la vaseline. On porte le tout à ébullition et on laisse reposer une nuit. La mixture est ensuite filtrée et mise en pot pour servir à tout moment. La vaseline se sera chargée des principes actifs de la consoude.
La consoude n’est pas une mauvaise herbe
Comme tant d’autres plantes médicinales de premier plan, la consoude est victime de l’oubli et de l’ignorance de tant d’entre nous.
Elle est d’autant plus détestée des jardiniers que ses grosses feuilles repoussent à toute allure chaque fois qu’on les arrache.
Il est vrai que, si vous ne faites rien, votre potager est bientôt envahi.
Mais pour résoudre le problème, il suffit de changer de perspective.
Vous vous apercevez alors que ces feuilles qui poussent et qui repoussent sont en vérité… un don pour votre jardin, tel une corne d’abondance qui déverse continuellement ses bienfaits sur vous, gratuitement.
En effet, au lieu de vous désespérer de voir pousser ces feuilles, réjouissez-vous et coupez-les au couteau. Avec certaines précautions, vous pouvez les manger (j’y reviens plus loin), mais si vous n’avez pas faim, récupérez-les quand même car elles font un excellent activateur de compost.
Elles font un engrais liquide, aux vertus semblables au purin d’orties. La recette est simple : placez 1 kg de plantes dans 10 litres d’eau, laissez fermenter 15 jours à 20°C, filtrez. Diluez cet engrais dans de l’eau à 5 ou 10 % et versez au pied de vos plantes.
Vous pouvez aussi placer des feuilles de consoude sèches au fond des trous de plantation de tomates et de pommes de terre. Elles se transformeront en très bon terreau. La consoude aide à la multiplication des racines.
Elle-même est d’ailleurs capable de plonger ses racines extrêmement profondément, à plus de deux mètres. La consoude joue donc ce rôle vital pour les jardins de remonter des minéraux à la surface, comme la potasse dans ses feuilles, ce qui explique leurs vertus fertilisantes.
Comment la consoude collabore avec les abeilles
Les fleurs de la consoude attirent beaucoup d’abeilles et d’insectes. À noter à ce sujet une anecdote : les jeunes fleurs de consoude sont rose/rouge, tandis qu’elles deviennent bleues en arrivant à maturité.
Les jeunes fleurs de consoude sont roses, et donc invisibles pour les abeilles
qui passent à côté sans les voir et sans les déranger.
Arrivées à maturité, les fleurs deviennent bleues et attirent ainsi les pollinisateurs.
Ce changement de couleur n’est pas un hasard.
En effet, les abeilles ne voient pas le rose. Cela permet d’éviter qu’elles ne viennent butiner les fleurs trop tôt, ce qui serait nuisible pour la plante. En devenant bleues, les fleurs peuvent attirer les abeilles au bon moment, lorsque leur intervention permet la pollinisation. Tous les insectes sont concernés.
Les recettes à base de consoude ne sont toutefois à consommer qu’à l’occasion et en petites quantités, pour se faire plaisir, afin d’éviter tout risque d’intoxication.
Jean-Marc Dupuis
Commentaire de Pierre DANIS
Il y en a dans mon jardin et je remercie notre Créateur pour sa Sagesse et sa providence. Dans sa grâce, Il nous a donné cette plante, entr'autre pour nous aider à survivre dans un monde déchu.
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