vendredi 24 août 2018

Il y a de la cosmologie et il y a une vraie science!


traduit par Jonathan Nicol

Dans mon champ d'intérêt professionnel, la physique, il n’existe en réalité que deux catégories de scientifiques : les physiciens expérimentaux, qui effectuent des expériences dans des laboratoires (type 1), et des astrophysiciens, ou cosmologues (type 2), qui utilisent l'univers comme leur « laboratoire ». Les deux construisent des modèles mathématiques pour décrire leurs observations. Aussi, les deux analysent leurs modèles par rapport à ces observations.

Cependant, les expérimentalistes (type 1) sont capables d’agir sur les paramètres de leurs expériences d’une façon qui est impossible aux astrophysiciens. Par exemple, ils peuvent envoyer un signal lumineux dans un système et en mesurer la réponse, c'est-à-dire en examiner les effets. Mais les astrophysiciens (type 2) ne peuvent pas influencer ce qu'ils observent dans l'univers.


L’astronomie et la science historique

L'astronome séculier (astrophysicien) effectue une supposition uniformitariste pour interpréter l'évidence de la lumière reçue avec son télescope. 

Nous avons envoyé plusieurs sondes à partir de notre Système solaire pour faire des observations. Par exemple, la sonde Deep Impact de la NASA1 a tiré une balle en cuivre de 370 kg sur une comète,2 puis a mesuré le spectre3 de la matière éjectée. Également, la sonde spatiale Rosetta de l'Agence spatiale européenne (ASE) s’est posée, grâce à l’atterrisseur robotisé Philae, sur une comète4 et a analysé pour la première fois les constituants se trouvant à la surface d’une comète. On pourrait penser que ces mesures sont très similaires à ce que les expérimentalistes font dans leurs laboratoires. Cependant, des extraits du site internet de l’ASE présentant les objectifs de la mission de Rosetta mettent en évidence le type de science impliquée: 

L'objectif principal de Rosetta est d'aider à comprendre la formation et l'évolution du Système solaire. La composition de la comète reflète la composition de la nébuleuse pré-solaire à partir de laquelle le Soleil et les planètes de notre Système furent formés il y a plus de 4,6 milliards d'années. Donc, une analyse approfondie de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko par Rosetta et son atterrisseur fournira des informations essentielles pour comprendre comment le Système solaire s’est formé.5
Comme les astronomes ne font qu’observer, ils ne peuvent interagir avec leur expérience.

Voici les hypothèses de base de ces scientifiques. Cette citation révèle clairement que les scientifiques en charge de cette mission croient que le Système solaire a évolué à partir d'une nébuleuse solaire il y a plus de 4,6 milliards d'année. Bien qu’il s’agisse de leur principale hypothèse, celle-ci est improuvable. Malgré qu’on ne puisse pas déterminer sa véracité par le matériel prélevé sur la surface de la comète, les scientifiques croient que les analyses de ce matériel les aideront à élucider l'origine du Système solaire selon leur supposition de base. 

Peu importe le nombre de preuves qu’ils accumulent, ils sont incapables d’observer le passé; du moins, non sans émettre de suppositions. Les matières qu'ils extraient de ces comètes sont des preuves qu’ils ne peuvent qu’interpréter. 

Même dans le cas de l'astrophysique, vous pourriez penser que l'astronome regarde le passé, puisque la lumière entrant dans son télescope a supposément pris des millions ou même des milliards d'années pour traverser le vaste univers jusqu’à la Terre. Néanmoins, cette hypothèse a également ses limites face à ce que l’on peut réellement connaître.


Les théories uniformitaristes

Les astrophysiciens (type 2) ne peuvent pas interagir avec ce qu'ils observent dans l'univers. Les milliards d'années sont donc un ingrédient essentiel pour expliquer ce qu'ils observent tout en excluant à priori le Créateur. 

Sur la Terre, l'astronome séculier perçoit la lumière dans son télescope et effectue un raisonnement uniformitariste en supposant que la lumière a voyagé à une vitesse constante (environ 300 000 km/s) pendant des millions, voire des milliards d'années, pour atteindre la Terre et ce, sans tenir compte de l’effet relativiste de la dilatation du temps, alors que les horloges fonctionnent à des vitesses différentes dans différentes parties de l'univers.6 L’astronome ne peut émettre de nouvelle hypothèse sans avoir préalablement émis une telle supposition, bien qu’il n’ait aucune certitude que ce qu’il observe s’est réellement déroulé à une époque vieille de plusieurs millions ou de plusieurs milliards d'années. Mais comment peut-on tester cette hypothèse? Impossible! Voilà pourquoi cet aspect de l'astrophysique/cosmologie n'est pas directement observable par une méthode empirique.

Le problème est indéniable pour toutes les observations au-delà du Système solaire. Il est impossible de nous y rendre. Les tailles, les distances et les âges supposés des galaxies et autres radiations cosmiques/sources lumineuses sont si grands que même ce que nous mesurons est l’équivalent d’une prise de photo unique : celle-ci n’est qu’un moment précis figé dans le temps. 

Comme les astronomes ne font qu’observer, ils ne peuvent interagir avec leur expérience comme peut le faire le physicien dans son laboratoire. Étant donné que plusieurs explications possibles existent pour les mêmes observations, la tâche de l'astrophysicien ou du cosmologue devient encore plus difficile. En effet, puisqu’il ne peut pas interagir avec les sources étudiées qui, dans certains cas, pourraient s’avérer être l'univers entier, sa science demeure imprécise. C'est dans cette optique que James Gunn, le cofondateur de « Sloan survey », a affirmé:

« La cosmologie peut ressembler à une science, mais ce n'en est pas une… Un principe fondamental de la science est que vous pouvez faire des expériences reproductibles, or cela est impossible en cosmologie. »7 


Conclusion

L'engin spatial de l'Agence spatiale européenne (ASE), Rosetta, a posé une sonde sur la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. 

L'astrophysique et la cosmologie sont par leur nature même remplies d’éléments philosophiques. En principe, ce n’est pas mauvais. Vous ne pourriez explorer le domaine scientifique sans base philosophique pour construire votre modèle. L’ensemble des éléments philosophiques improuvables, aussi appelé présuppositions ou axiomes, constituent la vision du monde d’une personne. Or, nous avons tous une vision du monde distincte. Nous formons cette base philosophique avec notre conception du monde qui nous entoure et de l’origine de ce dernier. 

La différence ici est que ma vision du monde est basée sur la vérité biblique que Dieu, le Créateur, a créé l'univers il y a environ 6 000 ans. Ce n'était pas le résultat d'un accident ou un postulat imaginaire d’une fluctuation quantique du vide, ou encore d’une sorte de big bang. C’était plutôt le résultat d’un dessein intelligent, comme Dieu nous le révèle dans la Bible. 

Toutefois, la vision du monde qui est à la base du courant séculier moderne de la cosmologie et de la cosmogonie (l'origine de l'univers) est de philosophie athée. Le Créateur n’y a pas de place puisque l’homme ne peut se fier que sur ce qu’il peut découvrir par lui-même. Par conséquent, il doit recourir à toutes sortes de facteurs sans substance8 pour adapter son modèle aux données observées, aux évidences provenant du cosmos. 


Références et note de bas de page.
  1. « NASA declares end of deep impact comet hunter mission », spaceflight101.com, septembre 2013. Retour au texte.
  2. La comète Tempel 1. Retour au texte.
  3. « What is spectroscopy? » solarssystem.nasa.gov, consulté en février 2015. Retour au texte.
  4. La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Retour au texte.
  5. « Rosetta’s frequently asked questions », esa.int, consulté en février 2015. Retour au texte.
  6. Les effets du mouvement et de la gravité sur le temps sont un phénomène scientifique mesurable, vérifiable. Retour au texte.
  7. Cho, A., « A singular conundrum: How odd is our universe? », Science 317:1848–1850, 2007. Traduction libre. Retour au texte.
  8. Hartnett, J.G., « Is “dark matter” the unknown god? », Creation 37(2):22–24, 2015; Hartnett, J.G., « Big bang beliefs busted ».

J'habite à 3 kms du lac du Bourget, et au pied de la montagne d'oû j'ai pris cette photo...

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