de Ken Ham
Beaucoup d’opposition au ministère créationniste vient du sein de l’Eglise, en particulier de la part de ceux qui ont fait des compromis avec l’évolutionnisme et qui croient en une théologie libérale. Comprenez bien que je ne veux pas attaquer ceux qui, par ignorance, ont fait un compromis entre l’évolution et la Bible. Beaucoup de gens ne comprennent pas la portée de ces questions. Ils croient réellement que les scientifiques ont déjà prouvé l’existence de l’évolution et toutes les questions qu’elle implique.
Pour beaucoup, la seule
voie possible était de croire à l’évolution théiste, à la création progressive
ou encore à la théorie du Jugement divin (qui place des millions d’années entre
les deux premiers versets de la Genèse). Ils étaient convaincus que les
scientifiques avaient déjà prouvé la véracité de la plupart, sinon de tous les
aspects de l’évolution. Jusqu’à une époque récente, les chrétiens n’avaient pas
fait suffisamment de recherches scientifiques pour être capables d’expliquer
toutes les lacunes de la théorie de l’évolution. Pour beaucoup, adopter les
positions citées plus haut leur permettait de répondre à toute la gamme de ces
soi-disant “faits scientifiques”.
Dans les
générations passées, un grand nombre de chrétiens spirituels et consacrés ont
diffusé la théorie du jugement divin ou encore celle de l’évolution théiste. De
nos jours, cependant, nous pouvons montrer la vraie nature de la recherche
scientifique évolutionniste, ainsi que les évidences concluantes qui
soutiennent la Bible dans tous les domaines. Il n’est donc plus nécessaire de
se raccrocher à ces positions de compromis. Il est même impératif que les
chrétiens abandonnent ces positions et qu’ils acceptent la Bible comme la
Parole véritable de Dieu.
Jacques 3:1
nous avertit : “Qu’il n’y ait pas un grand nombre parmi vous qui se mettent à
enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement.”
Pour une
autre école, l’un des pasteurs a eu de la peine à y faire entrer l’équipe de la
science créationniste pour parler à quelques classes. Un autre pasteur,
cependant, a tenu à intervenir après notre présentation. Il dit aux élèves
qu’il était chrétien et ministre du culte et leur a demandé de ne pas croire à
ce que nous enseignions. Il avoua croire en l’évolution et non au récit de la
Genèse.
Au cours
d’un moment de questions — réponses dans une église, le pasteur a soulevé une
question vitale. Du fait qu’il n’y avait aucune école chrétienne dans ce
district enseignant le point de vue créationniste, valait-il mieux, que les
parents envoient leurs enfants à l’école publique locale avec sa philosophie
ouvertement anti-chrétienne ou à l’école chrétienne qui faisait des compromis?
Un silence pesant couvrait l’assemblée pendant que tous attendaient ma réponse.
Que
pouvais-je dire? Devais-je les encourager à envoyer leurs enfants à l’école
religieuse qui enseignait l’évolution et une philosophie mondaine ou à l’école
publique? Ma première réponse a été : “Je ne les enverrais ni à l’une ni à
l’autre; je les garderais à la maison!” Bien sûr, l’instruction à domicile
devient une vraie option pour beaucoup de parents aujourd’hui et le mouvement
de l’école à la maison est en pleine croissance. Cependant, j’ai poursuivi en
disant qu’il était plus facile de dire aux élèves qu’ils apprendraient une
philosophie anti-chrétienne dans une école publique. Une école religieuse
devrait être chrétienne mais, si elle a fait un compromis avec la philosophie
du monde, elle n’est pas différente d’une école publique, sauf en ce qu’elle
prétend être chrétienne !
Le Seigneur
nous le dit clairement en Apocalypse 3 :15-16. En parlant de l’Eglise du
compromis, nous lisons : “Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froide
ni bouillante, puisses-tu être froide ou bouillante! Ainsi, parce que tu es
tiède, et que tu n’es ni froide, ni bouillante, je te vomirai de ma bouche.”
Voilà
probablement la raison pour laquelle les élèves des écoles publiques répondent
bien mieux à notre ministère que ceux des écoles chrétiennes compromettantes.
Vous seriez choqués si vous écriviez à certaines de nos facultés de théologie ou écoles bibliques pour leur demander ce qu’elles enseignent concernant la création. Mais soyez bien précis — ne leur demandez pas simplement si elles enseignent la création. Demandez-leur ce qu’elles croient concernant la Genèse. Croient-elles que ces jours étaient des jours littéraux? Croient-elles que le déluge de Noé avait une portée universelle? Interprètent-elles la Genèse de manière littérale ? Voient-elles l’importance de la Genèse par rapport à la doctrine?
Dans
certaines églises, j’ai dit aux membres que je savais que la faculté de
théologie de leur dénomination enseignait soit l’évolution, soit que
l’interprétation de la Genèse n’a aucune importance. La plupart des auditeurs
n’en croyaient pas leurs oreilles. Ils pensaient que leurs facultés de
théologie enseignaient la véracité de toute la Bible.
Dans nos
pays occidentaux, la plupart des facultés bibliques et théologiques produisent
des pasteurs qui ont appris à remettre les Ecritures en question plutôt que de
les accepter. Voilà pourquoi nous avons tant de pasteurs qui égarent les
brebis. Si vous soutenez ces institutions financièrement, pourquoi ne pas leur
demander ce qu’elles enseignent sur ces sujets?
Lors d’un
séminaire, trois pasteurs se sont approchés de moi et m’ont dit que ce que
j’enseignais était une perversion des Ecritures. Tandis que nous parlions, il
paraissait évident que nous interprétions les Ecritures de manière
contradictoire. Je disais que la Bible enseigne que Dieu prit une côte d’Adam
pour créer une femme. Le croyaient-ils? Ils ont répondu : “Oui, nous croyons
que l’image symbolique de ce récit implique que l’homme et la femme sont un.”
“Non”, leur répliquais-je, “J’ai demandé si vous croyiez que c’est de cette
manière que Dieu a créé la femme.” Ils ont répondu qu’ils étaient bien d’accord
que cette image théologique impliquait que l’homme et la femme étaient un. J’ai
répété ma question plusieurs fois, disant que la Bible spécifie que c’est de
cette manière que Dieu a réellement créé la femme. Non seulement cela mais,
dans le Nouveau Testament, en I Corinthiens 11:8, Paul dit que la femme vient
de l’homme et non l’homme de la femme, soutenant ainsi de manière évidente le
récit de la Genèse.
La
discussion ne menant à rien, je leur ai demandé s’ils croyaient que Jésus a été
cloué sur une croix, comme le dit le Nouveau Testament. “Oh! oui, nous croyons
cela!” Je leur ai alors demandé pourquoi ils ne croyaient pas que Dieu a
réellement pris une côte d’Adam pour créer Eve. Ils ont répondu que la
différence venait du fait qu’ils interprétaient la Genèse comme de la poésie
plutôt que comme de l’histoire, en suggérant que l’on ne pouvait prendre la
poésie littéralement.
Bien sûr, le
livre de la Genèse est un livre historique. Et puis, même si un texte est écrit
sous forme poétique, comme c’est le cas pour plusieurs livres de la Bible, cela
veut-il dire que nous ne devons pas les croire?
Ils m’ont
informé que, pour une grande partie des Ecritures, ce n’est pas ce qui est
écrit qui était important, mais l’image théologique qui était suggérée. Je leur
ai demandé comment ils déterminaient l’image théologique, sur quelle base ils
décidaient qu’elle était l’image théologique véritable ? Comment pouvaient-ils
être sûrs qu’ils avaient la bonne approche des Ecritures? D’où leur venait donc
cette autorité? Ils ont dit que c’était leur étude de l’histoire et de la
théologie au cours des années qui leur permettait de décider de la bonne
approche de l’Ecriture et de déterminer la signification de ces images
symboliques. Je leur ai dit alors qu’il me semblait qu’ils avançaient tout
simplement une opinion quant à l’interprétation des Ecritures. Comment
savaient-ils que leur opinion était juste? C’est là précisément où la
conversation s’est terminée. Ces hommes veulent dire à Dieu ce qu’Il a dit,
plutôt que de Lui permettre de leur dire ce qu’est la vérité. Voici la position
d’un grand nombre de dirigeants théologiques.
Tout au long
de l’histoire biblique, plusieurs textes montrent comment Dieu reprend les
dirigeants religieux pour avoir égaré le peuple. Par exemple, Jérémie a été
appelé par le Seigneur pour avertir les Israélites que les scribes et les
sacrificateurs ne proclamaient pas la vérité. Jésus a repris ouvertement
beaucoup de dirigeants religieux, les traitant de “vipères” (Matthieu 12:34).
Ces mêmes
avertissements s’appliquent aujourd’hui à ceux qui se réclament d’être des
enseignants de la Parole de Dieu mais qui, en réalité, causent la chute d’un
grand nombre. Vous savez sans doute que beaucoup d’opposition à l’œuvre des
organisations créationnistes vient de la part des théologiens et d’autres
dirigeants religieux. Les organisations humanistes recrutent souvent des gens
qui se réclament du christianisme mais qui croient en l’évolution pour soutenir
à la télévision, à la radio et dans leurs publications leur combat contre le
mouvement créationniste. J’ai entendu des journalistes à la télévision et à la
radio se réjouir ouvertement d’avoir quelqu’un, dans leur émission, qui se dit
“chrétien” mais qui s’oppose à la Bible et à la création.
Lors d’un
débat création/évolution, un évolutionniste affirmait que la question n’était
pas si Dieu était créateur ou non. Il disait qu’il croyait à la création et
qu’il était chrétien. Par la suite, il commençait à attaquer la Bible et le
christianisme. Pendant le débat, quelqu’un dans l’auditoire lui demandait s’il
pouvait témoigner que Jésus-Christ était son Sauveur. Surpris par la question,
l’évolutionniste cherchait visiblement à l’éviter. Cependant, il a décidé
d’essayer de répondre. Il a annoncé à l’auditoire qu’il n’employait pas les
mêmes termes que les autres. Il n’acceptait pas la Bible du tout et n’avait
rien à faire avec le christianisme fondamentaliste. Au fond, il a décrit le
christianisme fondamentaliste comme le mouvement qui affirme la véracité de la
Bible. Et pourtant, beaucoup avaient cru qu’il était un chrétien parce qu’il
l’avait dit publiquement. Voici un loup, en vêtement de brebis, égarant les
brebis.
Beaucoup de
bergers dans le monde d’aujourd’hui se trouvent dans l’un des groupes
ci-dessous. On constate une progression croissante depuis la “tolérance”
jusqu’à la “capitulation devant l’erreur”.
1. La
tolérance
Beaucoup nous disent que nous devons tolérer les croyances des autres à propos de l’évolution: nous ne devons pas nous exprimer contre leurs thèses. On nous dit aussi de considérer toutes les alternatives placées devant nous par les scientifiques et ne pas être “dogmatiques” sur un seul point de vue. Ceci est, bien entendu, une forme de dogmatisme en soi, puisqu’il est interdit d’insister sur le fait que la Genèse soit prise de manière littérale, ce qui exclurait la philosophie évolutionniste.
Beaucoup de facultés de théologie insistent, de
manière dogmatique, pour que leurs étudiants considèrent toutes les vues de
l’interprétation de la Genèse (c’est à dire, l’évolution théiste, la création
progressive, la théorie jour-âge, la théorie du jugement divin, la théorie de
la création littérale en six jours), avant d’affirmer que personne ne peut dire
qu’un de ces points de vue est correct ou incorrect! Bien sûr, les étudiants de
telles facultés doivent être exposés à ces diverses théories mais les points
faibles de ces diverses positions doivent être examinés en détail.
2.
L’accommodation
Beaucoup
disent que l’on ne peut pas être sûr de la signification ou du message de la
Genèse et que, peut-être, les évolutionnistes ont raison après tout. Dû au
grand respect pour “l’instruction” et à l’abondance des écrits produits par un
grand nombre de scientifiques favorisant l’évolution, beaucoup de chrétiens
ajoutent, tout simplement, l’évolution à la Bible.
3. La
coopération
A ce stade,
l’erreur de l’évolution est tolérée au point qu’on lui accorde une place dans
l’église. Cette position est confortable et produit une grande harmonie: les
gens de l’église, qui croient en l’évolution, ne se sentent pas menacés et tout
le monde peut travailler ensemble. De telles personnes affirment que Dieu a
créé, mais qu’il n’est pas important de déterminer s’Il a employé ou non
l’évolution dans Sa création.
4. La
contamination
Avec tant de
personnes, si intimement liées à l’erreur de la philosophie évolutionniste,
cette théorie est acceptée de manière générale et enseignée dans les églises,
les écoles du dimanche, les écoles chrétiennes et les programmes d’instruction
religieuse, aussi bien que dans les écoles publiques. Par conséquent, le sujet
ne gêne plus personne.
5. La
capitulation
L’évolution
est acceptée comme un fait et quiconque ose être en désaccord avec elle devient
un “hérétique”. Tandis que les gens acceptent l’évolution et classent la Genèse
parmi les mythes ou allégories, ils commencent à remettre en question le reste
des Ecritures. Un rejet de la fondation de toute la doctrine contenue dans le
livre de la Genèse amène logiquement au reniement de toute la Bible. La
théologie libérale s’installe.
Comme le dit
le prophète Osée au chapitre 4 verset 14 ; “le peuple insensé (ou sans
compréhension) court à sa perte!” Tandis qu’il y a beaucoup de bergers qui
égarent les brebis, nous devons nous souvenir que les brebis sont aussi à
blâmer, comme Dieu nous le dit par Jérémie au chapitre 5, verset 31 : “Les
prophètes prophétisent avec fausseté, les sacrificateurs dominent sous leur
conduite, et mon peuple prend plaisir à cela”. Prions que davantage d’hommes et
de femmes dans nos pays se lèvent pour défendre la vérité absolue de la Sainte
Parole de Dieu.
Il est dit en Exode 20/11 : “Car en
six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est
contenu, et Il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni
le jour du repos, et l’a sanctifié.”
Un élève dans une classe d’école chrétienne demanda à son instituteur, “Comment n’importe qui pouvait-il tout créer en six jours à partir de rien?” Un autre élève, plein de discernement, lui répondit, “Mais justement, Dieu n’est pas n’importe qui!”
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