Un des éléments fondamentaux de la conception chrétienne du monde est la doctrine de la création. L’éthique chrétienne repose directement sur le fait que l’homme est une créature à l’image de Dieu qui doit vivre selon les ordonnances du Créateur.
L’écrivain russe du 19e siècle, Fiodor Dostoïevski déclara : « Si Dieu n’existe pas, tout est permis. » Cependant, ce n’est pas uniquement l’existence de Dieu qui régit la moralité de l’homme, mais l’existence de Dieu en tant que Créateur et de l’homme en tant que créature. Il est nécessaire de définir le rapport qui existe entre l’Être divin et les hommes, car il est futile de croire à l’existence d’un Dieu qui n’a aucune incidence sur l’existence de l’homme.
Aucune doctrine biblique n’est plus attaquée par
l’homme déchu que celle de la création, et il y a une bonne raison pour cela.
Croire que Dieu existe ou croire que Jésus est le Sauveur du monde n’est pas
très dérangeant pour le non-croyant. Affirmer que non seulement Dieu existe,
mais encore que l’homme lui doit une entière soumission ; affirmer que non
seulement le monde et son but ont déjà été interprétés par Dieu, mais encore
que l’homme doit embrasser la pensée de son Créateur ; voilà une
« tyrannie » à laquelle aucun pécheur ne peut se soumettre de
lui-même.
C’est pourquoi les hommes « retiennent
injustement la vérité captive » (Rm 1.18).
L’être humain non régénéré s’attaque directement à la
doctrine de la création et se façonne un dieu qu’il peut accepter, un dieu qui
lui permette de vivre selon ses désirs, un dieu à son image.
« Car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste parmi eux, car
Dieu le leur a manifesté. En effet, depuis la création du monde, ce qu'il y a d'invisible
en lui — à la fois sa puissance éternelle et sa divinité — se discerne par le
moyen de l'intelligence, par les choses qui sont faites, de manière à les
rendre inexcusables.
Car, ayant connu Dieu, ils ne le glorifièrent pas comme Dieu ni ne lui
rendirent grâce, mais ils s'égarèrent dans
leurs raisonnements, et leur cœur privé d'intelligence fut rempli de ténèbres.
Se prétendant sages, ils sont devenus fous, et ils ont changé la gloire du Dieu
incorruptible en la ressemblance de l'image d'un homme corruptible et d'oiseaux
et de quadrupèdes et de reptiles.
C'est pourquoi Dieu les a livrés dans les
convoitises de leurs cœurs à l'impureté, de sorte que leurs corps soient
déshonorés entre eux, eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et ont
honoré et servi la créature plutôt que celui
qui l'a créée, lequel est béni éternellement ! Amen. » (Rm 1.19-25).
L’homme
moderne n’échappe pas à cette idolâtrie, loin de là! Ses dieux se sont
modernisés, mais ils sont de la même étoffe que les anciennes idoles : ils
sont faits de la chose créée à qui est donnée la gloire à la place du Créateur
incréé.
La science moderne, par la doctrine de l’évolution, a
donné à l’homme toute l’assurance qu’il avait besoin pour nier définitivement
la doctrine biblique de la création. Beaucoup de théologiens chrétiens se sont
tout simplement retirés du débat en acceptant le mensonge qu’il s’agit
strictement d’une question scientifique et objective pour laquelle ils ne sont
nullement qualifiés.
« Par la foi nous comprenons que les mondes ont été formés par la
parole de Dieu, de sorte que ce qui se voit n'a pas été fait à partir de choses
qui paraissent. » (Hé 11.3).
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