mardi 13 mars 2007

Le pluvier doré

On m’appelle “Pluvier doré”.

A peu de chose près, ma taille est comparable à celle de la colombe et, comme elle, je suis capable de voler. Mais là s’arrête pratiquement tout ce que j’ai de commun avec cette collègue. Observez mon plumage ! Ma nuque est noire comme un tuyau de poêle ainsi que ma gorge, les reflets de mon poitrail et de mon dos. Et regardez donc comme mon Créateur a décoré chacune de mes plumes d’un merveilleux liseré. Tout le dessus de mon plumage scintille de reflets verts dorés, d’où mon nom : “Pluvier doré” ou encore “Pluvialis dominica fulva” pour vos scientifiques. […]
Au terme de 26 jours d’incubation, je cassai la coquille de mon œuf. Ensemble avec mes frères et sœurs, je me retrouvais dans une petite cuvette capitonnée de mousse et de feuilles mortes.

C’était en Alaska. […]
Voilà donc mon lieu de naissance. Nos parents nous alimentaient de vitamines et de protéines: des fruits sous forme de baies acidulées et de baies de camarine, et de la viande sous forme de chenilles bien grasses et de croustillants coléoptères.
Nous avons grandi rapidement. Bientôt ce fut le moment d’apprendre à voler: quelle merveille! Pour la marche, en revanche, c’est tout à fait différent. Si vous me regardez, vous allez certainement sourire. Oui, oui, vous avez raison, mon pas est vacillant. Mon Créateur a jugé bon de me construire ainsi. Pensez-vous sérieusement que je serais “apparu” par hasard selon ce que certains d’entre vous appellent, de façon légèrement pompeuse, “l’organisation autonome de la matière”?

Et savez-vous aussi que je vole jusqu’à Hawaii? Oui, c’est vraiment une très grande distance. Vous vous demandez certainement comment j’y parviens. Tout simplement en volant. Mon Créateur ne m’a pas destiné à être champion de course ou recordman à la nage. Par contre, je peux voler d’autant mieux, je vais vous le prouver.

Quelques mois seulement après la naissance, nous savions à peine voler que déjà nos parents nous quittaient. Ils nous devançaient en direction de Hawaii. Évidemment, nous l’ignorions à ce moment-là. En fait, le départ de nos parents nous importait fort peu! La seule chose qui nous intéressait vraiment, c’était la nourriture. De vrais gloutons! En un temps record, nous prenions 70 g. Donc plus de la moitié de notre poids. Essayez de vous représenter cette donnée à votre échelle humaine. Au bout de trois mois, votre pèse-personne indiquerait 125 kg au lieu de 80 kg! Vous aimeriez certainement savoir pourquoi je mange tant.

C’est tout simple : mon Créateur m’a programmé ainsi. Cet excédent de poids, mon carburant, m’est indispensable pour ma très longue traversée d’Alaska à Hawaii, soit une distance d’environ 4 500 km. Oui, oui, vous avez bien entendu ! Mais attendez, il y a mieux encore ! Durant tout ce trajet, je n’ai aucune possibilité de me reposer un seul instant! Pas d’île, pas d’îlot, pas le moindre petit espace de terre sèche. Et, comme vous le savez, je ne sais pas nager.

Avec mes compagnons d’âge, je vole sans interruption au-dessus de la mer durant 88 heures, donc trois jours et quatre nuits. Certains savants ont fait un petit calcul pour arriver au résultat de 250 000 battements d’ailes. Ce qui équivaudrait pour vous à faire un quart de million de pompes.
J’aimerais à présent vous poser une question. Comment pouvais-je savoir qu’il me fallait engraisser de 70 g exactement pour arriver jusqu’à Hawaii? Qui donc m’a dit d’aller à Hawaii ? Qui m’a indiqué la direction à prendre ?

Je n’ai jamais effectué un vol de reconnaissance sur ce trajet ! L’itinéraire ne présente aucun point de repère pour mon orientation. Comment donc ai-je pu, avec mes compagnons, découvrir ces îles minuscules dans l’immensité de l’Océan Pacifique ? Si nous les avions “loupées”, nous serions tombés dans l’Océan, faute de carburant. Tout autour, en effet, à des centaines de kilomètres à la ronde, il y a de l’eau, rien que de l’eau.

Vos scientifiques se creusent encore et toujours les méninges pour comprendre comment nous déterminons et corrigeons notre itinéraire de vol. Les tempêtes nous font fréquemment dévier du cap. En dépit de cela, notre vol se poursuit à travers brouillard et pluie. Indépendamment des rayons du soleil, d’une nuit étoilée ou d’un ciel totalement couvert, nous arrivons toujours au but. En admettant qu’un jour vos scientifiques puissent percer l’un ou l’autre détail concernant ce mystère, sauraient-ils pour autant comment cette surprenante faculté s’est mise en place ?

Je veux bien vendre la mèche: Dieu, le Seigneur, a intégré dans notre organisme un système de pilotage automatique. Vos avions à réaction sont équipés d’instruments de navigation analogues. Ils sont connectés à un dispositif d’ordinateurs qui mesurent en permanence la position de vol et la comparent avec le trajet programmé. En cas de déviation, ils corrigent et redressent automatiquement le cap. Concernant notre propre système de navigation, le Créateur a programmé les coordonnées du trajet “Destination Hawaii” de telle sorte que nous puissions maintenir le cap sans peine. Considérez bien ce détail! Ce dispositif de pilotage automatique est incorporé dans un volume des plus réduits, tout en fonctionnant de manière absolument fiable!

Êtes-vous toujours persuadé que tout cela n’est que le fruit du pur hasard ? Moi, pas ! Réfléchissez donc un peu ! Supposez qu’un ancêtre du pluvier doré -peu importe ce que cela pouvait être- ait engraissé de 70 g exactement tout à fait par hasard. Croyez-vous que, de la même manière, par hasard, lui soit venue l’idée de s’envoler ? Que par aventure il ait pris la bonne direction, sans dévier, sur une distance de plus de 4 000 km?

Pensez-vous sérieusement qu’il ait pu trouver “ces îles” dans l’immensité de l’Océan, comme cela, par hasard ? Et les jeunes pluviers (de la nouvelle génération) auraient-ils pu vraiment, à leur tour, revivre ces mêmes situations hasardeuses ? Considérez-le donc bien ! La plus légère déviation du cap programmé suffirait à faire périr irrémédiablement l’espèce tout entière !
Je ne vous ai pas encore tout raconté.

J’effectue les 4 500 km de vol, en 88 heures, donc à une vitesse d’environ 51 km/h. Certains scientifiques ont découvert que, pour notre espèce, cette vitesse est idéale.
Si nous volions plus lentement, nous utiliserions trop de carburant rien que pour maintenir le “moteur” en mouvement. En vol plus rapide, trop d’énergie serait gaspillée pour surmonter les forces de frottement de l’air. Un phénomène analogue se produit d’ailleurs pour votre voiture. Si vous dépassez la vitesse de 110 km/h, la consommation d’essence augmente pour la même distance parcourue, à cause de la résistance de l’air. Seule différence : vous pouvez vous arrêter à la prochaine station pour refaire le plein! Pas moi!... Les 70 g de graisse doivent à tout prix suffire pour atteindre le but, en dépit d’éventuels vents contraires.

Avez-vous la “bosse des maths” ? Dans ce cas, prenez votre calculatrice ! Selon certains chercheurs, les pluviers de notre espèce transforment en une heure de vol 0,6 % de leur poids en énergie motrice et en chaleur. La construction de vos avions s’avère nettement plus médiocre. Par rapport à son poids, un hélicoptère, par exemple, utilise 7 fois plus de carburant que moi et un avion à réaction, 20 fois plus.
Je pèse 200 g en début de vol; 0,6 % de ce poids représentent 1,2 g. Après une heure de vol, je pèse donc encore 198,8 g dont 0,6 % correspondent à 1,19 g. Après deux heures de vol, mon poids est donc réduit à 197,61 g dont à nouveau il faut déduire 0,6 %... Vous suivez toujours? Vous verrez, même les “maths” peuvent servir à célébrer la gloire de Dieu...

Au terme de mon voyage, mon poids ne doit pas être inférieur à 130 g, sinon toutes mes réserves seraient épuisées, je ferais une chute libre dans l’océan et me noierais. Continuez vos calculs, s’il vous plaît! Après trois heures de vol, je pèse 196,42 g. Après quatre heures, 195,24. Calculez encore, j’attends vos résultats... Qu’y a-t-il? Ah bon! Vous pensez que le calcul ne peut tomber juste, vous êtes persuadés que je ne peux arriver au but avec 70 g de graisse. Vous avez constaté qu’il me faut en réalité 82,2 g de lipides. Votre calcul est tout à fait juste! Sur la base de mes données, la totalité de mon carburant serait utilisé après 72 heures de vol. Ce qui signifie qu’à 800 km du but, je serais condamné à la chute fatale.

Voyez! Mon Créateur a aussi pensé à cela. Il nous a équipés chacun de deux informations vitales.
1. Ne vole pas en solitaire par-dessus l’immense océan, mais reste toujours en groupe.
2. Pour ce vol, rangez-vous toujours en forme de “V ”.
Ce type de vol permet à chaque participant une économie moyenne d’énergie de 23 % par rapport au vol solitaire. Ce bénéfice ne profite évidemment pas à l’oiseau de tête, mais celui-ci ne remplit pas cette tâche en permanence. Comme l’effort à fournir à l’avant est plus considérable, ce sont les plus costauds qui se relaient. En queue de groupe, on utilise d’autant moins d’énergie.
C’est ainsi que nous mettons en pratique un comportement que votre Bible mentionne comme “la loi du Christ “: “Portez les fardeaux les uns des autres”.

Nous sommes ainsi en mesure d’atteindre en toute sécurité nos quartiers d’hiver. Il nous reste même à chacun quelques grammes de graisse. Notre Créateur a prévu et programmé ce petit excédent pour pallier d’éventuels vents contraires. Quelle merveilleuse prévenance!
Pouvez-vous continuer à croire que je suis le fruit du hasard et que j’ai échoué là par pure aventure ?

Tiré du livre de Werner Gitt / K.-H. Vanheiden Si les animaux avaient la parole.© CLV Christliche Literatur-Verbreitung, D-33661 Bielefeld.

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J'habite à 3 kms du lac du Bourget, et au pied de la montagne d'oû j'ai pris cette photo...

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